La Sonatrach compte sortir des sentiers battus dans un proche avenir. En effet, l'amélioration des recettes pétrolières après la hausse des prix permet à l'entreprise publique de réaliser de nombreux investissements. La Sonatrach, qui compte investir 40 milliards de dollars entre 2022 et 2026, envisage également d'explorer le pétrole en offshore. C'est ce qu'a affirmé ce dimanche 9 janvier le vice-président responsable de la stratégie, de la planification et de l’économie à Sonatrach, Rachid Zerdani, sur les ondes de la radio nationale Chaine 3.
Ainsi, la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach prévoit de réaliser son premier forage de pétrole en offshore en 2023. Ce premier forage permettra de mettre en évidence le potentiel identifié sur les périmètres sur lesquels Sonatrach opère avec des partenaires, selon Rachid Zerdani, qui révèle qu'il est question de deux périmètres, l’un situé à l’Est et le second identifié dans le bassin Ouest du pays.
Des projets qui devaient être lancés par Sonatrach en 2018
Il faut souligner que ce projet n'est pas nouveau pour la Sonatrach. En effet, du temps de M. Ould Kaddour, actuellement emprisonné, ce projet allait être lancé. « On va bientôt avoir la première exploration forage pour l’offshore. C’est très intéressant pour nous. C’est certain, il y a du potentiel. D’après les études préliminaires, il y a de très bonnes perspectives. Maintenant, il faut qu’on attende encore de voir. Mais je pense que dès l’année prochaine, on commencera à faire les premiers forages », avait déclaré l'ex-PDG de la Sonatrach Ould Kaddour en septembre 2018.
À cette époque, la Sonatrach avait conclu plusieurs accords avec Total et ENI, dont celui portant sur l’exploration des hydrocarbures offshores. Ces contrats stipulaient que l’exploration dans la zone est à Béjaïa devait être menée par Eni dans le bassin oriental algérien, sur une superficie de 15 000 m², dont l’objectif est d’identifier les réservoirs gréseux et carbonatés tandis que dans la zone d’intérêt Ouest, dans le bassin occidental algérien, l’exploration devait être menée par Total, sur une superficie de 10 000 m², dont l’objectif est également d’identifier les réservoirs gréseux et carbonatés.
Cependant, en février dernier, Abdelmadjid Attar, alors ministre de l’Énergie, avait évoqué le projet d’exploration au large des côtes algériennes des hydrocarbures offshores lancé en 2018 et confié à l’italien Eni pour la côte Est et au français Total pour la côte Ouest. Le ministre avait alors révélé que Total a abandonné le contrat de prospection des hydrocarbures offshore au large de la côte ouest de l’Algérie, tandis que le contrat d’Eni sur la prospection offshore au large de la côte est est toujours en cours.