Après plus d’un an de suspension, les autorités algériennes ont annoncé l’ouverture de l’importation de bovins de l’étranger, à partir de janvier 2022. Une décision qui intervient dans un contexte marqué par une pénurie des produits laitiers sur le marché algérien.  

La décision des autorités algériennes de rouvrir à nouveau le marché bovin aux importations a été accueillie avec joie par les professionnels de la filière du lait et de la viande rouge en Algérie, mais également à l’étranger. C’est le cas en France, où la nouvelle de la réouverture du marché des génisses et bovins d’engraissement aux exportations a été salué par les autorités françaises.

L’Algérie autorise à nouveau l’importation des bovins

L’Algérie avait suspendu les importations des bovins et des génisses en décembre 2020 en raison de la pandémie de Covid-19. Le 8 décembre 2021, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a annoncé, depuis la wilaya d’El Bayadh, l’ouverture de l’importation des vaches laitières de l’étranger en début janvier 2022. Le ministre a souligné que « l’importation des vaches laitières sera soumise à des conditions fixes et précises, respectant la qualité des vaches importées ».

La décision des autorités algériennes saluée en France

La décision des autorités algériennes a été accueillie avec joie par les professionnels de la filière bovine en France, d’autant plus que la majorité des importations algérienne en matière de vaches laitières se fait depuis ce pays. Dans un communiqué daté du 18 janvier, le ministère de l’agriculture et de l’alimentation français salue cette décision : « la réouverture de ce marché aux exportateurs français permettra aux entreprises françaises de répondre aux besoins du marché algérien en animaux bovins vivants destinés à la production de viande, mais également de contribuer à la reconstitution d’une filière laitière en Algérie », indique le ministère français.

« Après de longs mois de mobilisation de la part des autorités françaises et de l’interprofession bovine, le marché algérien est à nouveau ouvert pour notre filière. C’est une excellente nouvelle qui vient témoigner d’un dialogue réactivé et solide avec les autorités algériennes reconnaissant notamment la qualité et le savoir-faire de nos élevages bovins », affirme le ministre français de l’Agriculture Julien Denormandie.

L’importation des bovins français soumis à des règles strictes

Toutefois, les importations depuis la France de vaches laitières et de bovins vivants destinés à la production de viande seront soumises à de nouvelles modalités et règles, précisées via trois cahiers des charges insaturés par les autorités algériennes. Pour les génisses laitières, l’âge doit être compris entre 18 et 42 mois et le poids minimal est de 480 kg. Le ministère algérien réaffirme aussi l’exigence de pedigree « dûment rempli, délivré par un organisme officiel reconnu de la sélection de la race pure dans le pays d’origine », indique le communiqué du ministère français de l’Agriculture.

S'agissant des bovins d'engraissement destinés à la production de viande rouge, « l’âge maximum est de 14 mois et le poids maximum est de 450 kg, après une période de transition de janvier à mars 2022 durant laquelle l’âge maximum est de 18 mois sans indication de poids », explique la même source. Concernant enfin les génisses de race mixte, elles doivent être « non gestantes et destinées à l’insémination artificielle, avoir entre 12 et 18 mois et peser plus de 150 kg », précise le même communiqué.