La diaspora algérienne appelle à ouvrir les frontières et à augmenter le nombre de vols vers l'Algérie (ADDRA)

Agence d'Air Algérie, avenue de l'Opéra, à Paris

Un autre appel a été lancé pour la réouverture des frontières algériennes. Il émane cette fois d'une association de la diaspora algérienne établie en France. Dans un communiqué parvenu à la rédaction d'ObservAlgérie ce mercredi 2 mars 2022, l'association Algériens des deux rives et leurs amis (ADDRA) estime que la situation sanitaire s'est améliorée et qu'il n'y a plus de raison, par conséquent, de maintenir les frontières fermées.

L'Algérie a fermé ses frontières en mars 2020, à la suite de l'apparition et la rapide propagation du Covid-19 à travers le monde. Le 1er juin dernier, les autorités algériennes ont décidé d'une réouverture partielle de l'espace aérien du pays, permettant ainsi la reprise des vols de et vers certaines destinations ; principalement la France, qui accueille une diaspora algérienne nombreuse. Depuis, des voix ne cessent de s'élever pour réclamer plus de vols et une ouverture totale des frontières, d'autant que la situation sanitaire s'est nettement améliorée et que l'Algérie enregistre désormais moins de 100 nouveaux cas attestés par jour.

Les conséquences de la fermeture des frontières sont « dramatiques » pour les Algériens à l'étranger

Ce mercredi 2 mars 2022, c'est l'association ADDRA qui est montée au créneau pour remettre cette doléance sur le tapis. Pour cette dernière, « le maintien de la suspension de 80 % de l’offre des vols et des traversées maritimes de la France vers l’Algérie, sans aucun argument scientifique, s’apparente à une violation manifeste des articles 34 et 35 de la Constitution et donc des droits fondamentaux de millions d’Algériennes et d’Algériens ».

Dans son communiqué, signé par son président Jugurtha Aiyed, l'ADDRA soutient que « les conséquences sont dramatiques pour nos concitoyens, résidents et non-résidents, qui font face, depuis bientôt 2 ans, à la rareté et la cherté des billets et à l’éloignement des aéroports d’embarquement et de débarquement (seulement 2 en France et 3 en Algérie) ».

L'association lance par ailleurs un appel pressant aux autorités algériennes afin de lever cette mesure. « Au nom de nos compatriotes, et en particulier ceux qui vivent des situations difficiles – Chibani, étudiants non boursiers, soutiens de familles, … –, nous lançons cet appel aux autorités algériennes pour des mesures immédiates et graduelles », peut-on lire dans le communiqué.

L'ADDRA réclame ainsi l'ouverture des lignes aériennes de l'Algérie vers les villes de Lille, Lyon, Strasbourg, Mulhouse – entre autres – et augmenter l’offre pour les lignes vers Paris et Marseille. Elle demande également l'ouverture des dessertes au départ de la France vers les aéroports de Tlemcen, Annaba, Béjaïa, Sétif, Biskra ainsi que la levée « des restrictions de l’offre pour toutes les lignes de transport maritime des voyageurs ».

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