Sahara occidental : L'Espagne pourrait faire marche arrière sur son soutien au Maroc

Pedro Sanchez, premier ministre Espagne

En changeant de position sur la question du Sahara occidental, l'Espagne a privilégié le rapprochement avec le Maroc au détriment de ses relations avec l'Algérie. Cependant, ce choix qui a créé une grande tension avec l'Algérie pourrait être remis en cause. En effet, selon des médias espagnols, le Maroc n'a pas rempli sa part concernant l'accord signé avec l'Espagne le 7 avril 2022.

Ainsi, l'accord signé entre le roi Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez n'a pas été respecté par le Royaume chérifien, affirme le journal espagnol El Confidencial. Ce journal indique que l'Espagne estime qu'elle n'a encore rien gagné avec le Maroc après avoir soutenu le plan d'autonomie du Sahara et qu'en revanche, elle a tout perdu, ou presque, avec l'Algérie. Il affirme que pour les diplomates espagnols et étrangers à Madrid, la politique étrangère de Pedro Sanchez en Afrique du Nord est un échec absolu. Le journal estime que l'Espagne doit forcer la main au Maroc pour qu'il respecte les engagements pris dans la déclaration commune.

Cette source d'information révèle que l'Espagne doit donner un ultimatum au Maroc afin que pour qu'il reconnaisse la souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla et démantèle les fermes piscicoles installées dans les îles Chafarinas. Elle affirme que dans le cas où le Maroc ne passe pas à l'action dans ces dossiers, l'Espagne devrait revenir à sa position de neutralité sur le Sahara. Elle va donc retirer son soutien au plan marocain d'autonomie.

En revenant à sa position historique, le Royaume ibérique pourrait normaliser ses relations avec l'Algérie et renforcer sa coopération énergétique avec ce pays. Ce possible revirement de situation pourrait donc avoir lieu malgré le bilan très positif des deux mois de la nouvelle étape de la relation avec le Maroc dressé par Pedro Sanchez devant le Congrès. Ce bilan ne tient pas en compte les réticences marocaines à remplir sa part du contrat avec l'Espagne. La reconnaissance de la souveraineté espagnole sur Ceuta et Melilla n'a pas eu lieu. La réactivation du groupe de travail sur la délimitation des espaces maritimes sur la façade atlantique, inscrite au point 6 du document, n'a pas non plus été effective.

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