La crise diplomatique entre l'Algérie et l'Espagne a des répercussions dans plusieurs domaines, notamment celui des hydrocarbures. En effet, les deux pays ont construit des partenariats très importants dans ce domaine, mais depuis le début de cette crise, des entreprises se retrouvent dans des situations compliquées. C'est le cas de l'entreprise Técnicas Reunidas et Sonatrach.
En effet, l'entreprise espagnole se retrouve dans un conflit avec le consortium formé par Neptune Energy et la Sonatrach et les pourparlers avec ce consortium sont à l'arrêt depuis le 8 juin.
Ce sont là les effets de la crise diplomatique entre l'Algérie et l'Espagne. Pour revenir à ce différend entre les deux parties, il est relatif à l'exécution de la centrale de Touat Gaz, à Adrar. Técnicas Reunidas affirme que le niveau « de satisfaction du consortium a été démontré il y a deux étés, en déclarant que Técnicas Reunidas a joué un rôle clé en permettant la première exportation de gaz et le démarrage de l'usine ».
Vidéo Sanctions sur les visas par la France : La Tunisie exemptée
Cette entreprise d'ingénierie spécialisée dans l'industrie pétrolière et gazière a annoncé que le consortium formé par Neptune Energy et Sonatrach lui a demandé le versement des garanties de bonne exécution de la centrale de Touat Gaz (Adrar). Un montant qui s'élève à 80 millions d'euros. Le groupe espagnol affirme que « le projet Touat Gaz comprenait l'ingénierie, les fournitures, la construction et la mise en service des installations de traitement de gaz d'une capacité de production estimée à 13 millions de mètres cubes par jour », en indiquant que le client, qui est Sonatrach et Neptune Energy, a commencé à exporter le gaz traité par l'usine en septembre 2019. En juin 2020, il a délivré le certificat de réception provisoire de l'usine. Ce qui veut dire que l'usine n'a pas été livrée dans sa totalité, ce qui a impliqué des coûts supplémentaires.
L'entreprise espagnole regrette l'arrêt des pourparlers avec la Sonatrach
Depuis la réclamation des indemnisations pour les coûts supplémentaires, un processus de négociations a été ouvert en octobre 2020 et s'est poursuivi tout au long de l'année 2021.
Cependant, « après la raréfaction des pourparlers en Algérie durant le second trimestre de l'année 2022, les négociations ont carrément cessé le 8 juin, avec la demande par le client de l'exécution des garanties de bonne réalisation pour un montant de 80 millions d'euros », indique la compagnie espagnole TR, en regrettant que ses efforts pour reprendre les discussions aient été infructueux.
La compagnie espagnole indique également que si la demande du client est confirmée, les garanties de bonne foi pourraient être exécutées dans un avenir proche. Il faut aussi noter que la compagnie a engagé un processus d'arbitrage afin de « faire respecter ses droits en vertu du contrat et recouvrer les coûts excédentaires encourus ainsi que d'autres dommages ».
Vidéo Inflation et recul de la croissance : Une rentrée sociale compliquée en Algérie