Décidément, entre l'Algérie et l'Espagne il n'y a pas que des déclarations critiques ou des remontrances. Il y a aussi des éloges malgré la dégradation des relations diplomatiques entre les deux pays depuis la volteface, opérée en mars 2022, du gouvernement de Pedro Sanchez dans le dossier du Sahara occidental.
C'est ainsi que contrairement aux dirigeants politiques de l'Espagne, Arturo Gonzalo, le Président-Directeur général de l'entreprise Enagás, n'a pas hésité à encenser l'Algérie. Dans un entretien au quotidien espagnol El País, le patron de cette entreprise spécialisée dans la production et la commercialisation de gaz a affirmé que l'Algérie était fiable et qu'elle a toujours respecté ses engagements.
« L'Algérie a gagné notre confiance, d'autant plus qu'elle a toujours respecté les contrats et a déclaré à plusieurs reprises qu'elle continuerait à le faire », a en effet déclaré le PDG d'Enagás, en évoquant l'approvisionnement en gaz de l'Espagne par l'Algérie. Pour illustrer cette confiance, Arturo Gonzalo a évoqué la consommation de gaz durant la saison estivale en Espagne.
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« L'Algérie a toujours respecté ses engagements »
Pour lui, la réduction de la consommation de gaz en été est possible parce que la mise en œuvre du contrat signé avec l'Algérie fonctionne parfaitement. « Il est habituel en été d'utiliser moins de gaz algérien comparativement aux autres périodes de l'année, car cela fonctionne à 100 % selon les attentes, les contrats et le calendrier », a-t-il précisé dans le même entretien.
« L'Algérie a toujours respecté, et en toutes circonstances, depuis 1996 et jusqu'à aujourd'hui, ses engagements et les contrats conclus, et je n'ai aucun doute ni inquiétude à ce sujet », a ajouté Arturo Gonzalo, qui semble rassuré par la position de l'Algérie en matière d'approvisionnement en gaz, et ce, malgré la crise diplomatique qui existe entre les deux pays.
D'ailleurs, même le Chef de l'État algérien Abdelmadjid Tebboune a tenu à rassurer l'Espagne sur le sort de l'accord gazier, précisant que la détérioration des relations politiques entre les deux pays n'affecterait pas les approvisionnements de l'Algérie vers la péninsule ibérique.