Le marché pétrolier est fortement impacté par la recrudescence de la pandémie du Covid-19 à travers le monde.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait dans la matinée de ce lundi 9 août 67,95 USD à Londres, en baisse de 3,89 % par rapport à la clôture le vendredi 7 août. À New York, le baril américain de WTI pour le mois de septembre a perdu 4,19 % et vaut 65,42 USD.

Le prix du pétrole algérien en forte baisse

Les prix du pétrole reculaient fortement ce lundi 9 août, pénalisés par la hausse des contaminations au coronavirus chez les deux premiers consommateurs de brut : les États-Unis et la Chine. Les deux contrats de référence, à savoir le Brent de la mer du Nord et le WTI américain, ont déjà perdu environ 7,5 % la semaine dernière. Le baril de Brent, référence du pétrole algérien, se négocie désormais à moins de 68 dollars US, après avoir atteint le mois de juillet dernier la barre de 76 dollars. Un signal d’alarme pour le marché mondial des hydrocarbures.

Graphique du prix du baril de Brent USD

Graphique du prix du baril de Brent en USD. Source : Tradingview.com

La demande en pétrole des USA et de la Chine en baisse

Selon les analystes, la demande demeure un sujet de préoccupation pour les négociants en pétrole, car les cas de variant Delta continuent d’augmenter aux États-Unis. Le coronavirus gagne à nouveau du terrain depuis début juillet chez le premier consommateur de brut au monde. Le nombre de nouveaux cas quotidiens a dépassé la barre des 100'000, du jamais vu depuis février, selon les données des Centres de lutte et de prévention des maladies (CDC).

Au même temps, la Chine, deuxième consommateur, mais premier importateur mondial de pétrole brut, est aux prises avec son pire épisode de Covid-19 depuis les premiers jours de la pandémie. Face à cette résurgence du Covid-19 dans des dizaines de villes, les autorités chinoises ont décrété le confinement de la population d’agglomérations entières et ont pris des mesures comme l’interruption de liaisons de transport intérieures et l’organisation de dépistages massifs.

L'augmentation de la production décidée par l'OPEP a impacté sur les prix du pétrole

Les pays membres de l'OPEP ont trouvé, le 18 juillet, un accord permettant de reprendre la hausse progressive de la production de pétrole et prolongé leur alliance jusqu'en fin 2022. L’accord prévoit que « les 23 membres d’OPEP+ augmentent leur production de 400 000 barils par jour chaque mois à partir d’août, afin de contribuer à alimenter la reprise économique mondiale au fur et à mesure que la pandémie s’atténue », a souligné l'organisation dans un communiqué. Une hausse de la production qui accélérera la baisse des prix du pétrole, selon les analystes.

Les prix du pétrole, déjà en recul en raison des inquiétudes concernant l'économie mondiale, s'étaient effondrés en avril 2020 avec la propagation du coronavirus, qui aura mis à mal les chaînes de consommation, de transport et d’approvisionnement mondiales. L’alliance OPEP+ s’était engagée, en avril 2020, à retirer volontairement du marché 9,7 millions de barils par jour, puis à les réintroduire progressivement d’ici à la fin du mois d’avril 2022.