En France, la justice s'oppose à l'ouverture d'une école musulmane

Les écoles privées musulmanes en France sont désormais dans le viseur de la justice. Après l'affaire de l'école musulmane de Toulouse, visée la semaine passée par une procédure judiciaire, c'est autour, ce jeudi 2 septembre, d'une école de même obédience qui souhaitait ouvrir à Bourgoin-Jallieu, en Isère.

Le rectorat de Grenoble s'est opposé à l'ouverture d'une école musulmane à Bourgoin-Jallieu, en Isère. Une décision validée par le tribunal administratif de Grenoble au motif que la directrice de cette école n'avait pas l'expérience requise.

Le tribunal de Grenoble s'oppose à l’ouverture d'une école musulmane à Bourgoin-Jallieu

Le tribunal administratif de Grenoble, dans une ordonnance rendue le lundi 30 août, a donné raison au rectorat qui s'était opposé à l'ouverture de l'école musulmane. « La loi a été surinterprétée pour faire échec à l'ouverture de cette école en utilisant des moyens déloyaux », dénonce l'avocate de l'association porteuse du projet, l'Union pour l'enseignement privé musulman (UEPM), Me Nohra Boukara, citée par France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.

Déjà, le 25 août, la rectrice de l’académie s’était opposée au projet de cette école musulmane, estimant que la future directrice ne remplissait pas une condition : celle de justifier 5 ans d’expérience dans les « fonctions de l’enseignement, de direction d’un établissement scolaire ou de surveillance imposée par le code de l’éducation », selon le site d'informations français Actu.fr.

La laïcité et les liens avec un mouvement islamiste turc au cœur du débat sur l'école musulmane

Consultée par le rectorat, la ville de Bourgoin-Jallieu avait rendu un avis défavorable à l'ouverture de cette école, en questionnant notamment « la laïcité de l'enseignement », fait savoir le maire (LR) Vincent Chriqui. « Nous avons examiné le dossier et il ne nous semblait pas répondre aux exigences en raison de la structure de l'association et de sa gouvernance », ajoute l'édile.

En question, les liens que l'association UEPM entretiendrait avec Millî Görüs, une fédération musulmane qui a notamment refusé de signer la « charte des principes pour l'islam de France ». La confédération, proche de la Turquie, avait été mise sur le devant de la scène avec le projet de construction d'une mosquée à Strasbourg et d’une école musulmane à Albertville (Savoie).

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