Reprise des traversées maritimes entre le Maroc et l'Espagne

Bateau de Baleria

L'Espagne a annoncé sa décision de relancer les traversées maritimes vers le Maroc. Ce sont des médias espagnoles, notamment Ceuta Actualidad, qui ont relayé cette nouvelle qui réjouira certainement les Marocains établis dans la péninsule ibérique, eux qui n'ont pas rendu visite à leurs familles depuis près de deux années.

Les autorités espagnoles vont très bientôt reprendre les liaisons maritimes avec leur voisin du Sud. Cette décision est le fruit d'un accord entre les deux États, dont les relations se sont embrouillées depuis plusieurs mois en raison de la question du Sahara occidental et l'hospitalisation de son président, Brahim Ghali, dans un établissement espagnol.

Une première traversée maritime Espagne-Maroc avant le nouvel an ?

Selon les mêmes sources, la première traversée entre les deux pays est programmée pour le 1er novembre. Toutes les institutions concernées par cette reprise des liaisons maritimes ont été instruites de se préparer à réussir cette opération tant attendue des deux rives. Aussi, les deux pays considèrent la possibilité d'assurer des traversées à l'occasion des fêtes du nouvel an. Cela permettrait à la forte communauté marocaine en Espagne de passer les fêtes en famille dans leur pays.

C'est la la pandémie de coronavirus qui a causé la fermeture des frontières et la suspension des traversées maritimes entre les deux pays, mais la crise qui s'est déclenchée en mai entre l'Espagne et le Maroc y est aussi pour quelque chose. Surtout que la crise a eu le temps de se dégrader et dépasser le cadre espagnol pour atteindre l'Europe.

Embrouilles politiques entre le Maroc, l'Espagne et l'Europe

En effet, pour protester contre l'hospitalisation en Espagne du président sahraoui, Brahim Ghali, les autorités marocaines ont fermé les yeux devant une déferlante de migrants, tous de nationalité marocaine, qui a ciblé, lundi 17 mai, l'enclave espagnole de Ceuta. L'Espagne avait dénoncé une « agression » et un « chantage ».

À l'époque, même l'Union européenne s'en est mêlée, avec une certaine virulence. « Personne ne peut intimider ou faire chanter l'Union européenne sur le thème migratoire », avait asséné le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas. Le Maroc finira par menacer l'UE de suspendre sa coopération.

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