Des diplômés tunisiens menacent d'immigrer « harraga » en Algérie

Des dizaines de jeunes diplômés tunisiens ont battu le pavé lundi 27 décembre 2021 pour réclamer du travail. Ils ont en outre menacé d'immigrer clandestinement vers l'Algérie si leurs revendication ne sont pas prises en charge. Ces chômeurs affirment qu'ils ne comptent pas faire machine arrière. 

La Tunisie traverse une situation de crise multidimensionnelle. La crise sanitaire liée au coronavirus a compliqué la situation. Les répercussions de celle-ci sur le plan économique ont été immenses. La fermeture des frontières et la suspension des vols a durement impacté le tourisme, réputé pour être le secteur névralgique de l'économie tunisienne.

Sur le plan social, la grogne n'épargne pratiquement plus aucune frange. Des mouvement de protestation sont quasi-quotidiens. Le lundi 27 décembre, ce sont des diplômés des universités tunisiennes qui sont sortis dans la rue pour exprimer leur ras le bol.

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Une marche de plus 15 kilomètres des diplômés-chômeurs

Il s'agit en fait des diplômés-chômeurs de la ville de Jendouba, au nord-ouest de la Tunisie. Ces diplômés ont manifesté pour réclamer du travail. Constitué de jeunes hommes et aussi de jeunes femmes, ces deniers ont initié une importante et imposante marche. Ils ont battu le pavé à partir de leur cité jusqu'au frontières avec l'Algérie, parcourant ainsi plus de 15 kilomètres, ont indiqué des sources médiatiques tunisiennes.

Lors de leur action, les protestataires ont étalé leur principale revendication ; à savoir des postes de travail. Ils ont en fait réclamé l'application de la loi relative au recrutement des diplômés qui sont restés au chômage durant une période dépassant 10 ans, expliquent les mêmes sources.

Les manifestants qui disent ne plus savoir à quel saint se vouer à cause de leur situation qui ne cesse de se dégrader ont d'ailleurs menacé de traverser clandestinement les frontières pour se rendre en Algérie où ils seront, soutiennent-ils,  mieux traités et où ils pourront au moins accéder au travail. « Un droit bafoué chez nous », disent-ils.


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