Prix des billets d'avion : « Vous avez trop tardé, vous abusez ». Coup de gueule d'un député

Billets d'avion

La problématique des prix des billets d'avion entre l'Algérie et les pays européens, particulièrement la France, continue à faire débat. Les prix sont exorbitants et personne n'arrive à comprendre ni à expliquer ces prix hors du commun, surtout comparés à ceux affichés pour les pays voisins, la Tunisie et le Maroc, ou pour les pays dont la distance est égale à celles entre Paris et Alger, par exemple.

Cette fois, c'est un député de l'émigration qui a exprimé son mécontentement à sa manière. Dans une publication sur sa page Facebook, le député Abdelouahab Yagoubi a rappelé la décision du Premier ministre de mettre en place une commission d'enquête sur les prix excessifs des billets d'avion, notamment entre Alger et Paris. Le Parlementaire dénonce le retard réalisé pour mener l'enquête et donner des résultats tant attendus par les Algériens, particulièrement ceux établis en France.

« Le problème est facile à résoudre, messieurs de la commission d'enquête, et ne nécessite pas une grande expertise en science des jetons et des bûchettes », a lancé, sur un ton ironique, le député Abdelouahab Yagoubi. Il n'a d'ailleurs pas hésité à montrer son exaspération : « Vous avez trop tardé, vous abusez ! Vous devriez avoir honte ! ».

Prix des billets : 1000 euros l'aller-retour vers Alger, 40 euros vers Amman

Pour montrer la facilité de l'enquête, le membre de l'Assemblée nationale algérienne n'a pas manqué de publier une capture d'écran du prix d'un vol de la compagnie aérienne Ryanair entre Paris et Amman, en Jordanie. 9,99 euros pour Paris-Amman et 29,99 euros pour Amman-Paris, et ce, pour un voyage entre le 19 janvier et le 9 février.

Abdelouahab Yagoubi publie la durée du vol entre Paris et Amman et le compare avec ceux entre Paris et Alger. « 3 h 30 (aller-retour entre Paris et Alger, DNLR) et le prix du voyage est de 1000 euros… 9 h 50 (aller-retour entre Paris et Amman, NDLR) et le prix est de 40 euros », a-t-il dénoncé, en rappelant que le Premier ministre a annoncé la mise sur pied de la commission d'enquête le 6 novembre dernier, donc depuis plus de trois mois. C'était suffisant pour provoquer le coup de gueule du député qui a déjà dénoncé, en septembre, le « chantage » sur les prix des billets.

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