La question de la réouverture des frontières marocaines reste toujours en suspense. En effet, à une semaine de la fin du délai fixé par les autorités, le gouvernement marocain n'a pas encore tranché sur la question. Ainsi, annoncée par le Comité national scientifique et technique du Covid-19 au Maroc, le début du mois de décembre 2021, la réouverture des frontières marocaines n'a pas eu lieu.
La situation sanitaire s'étant dégradée, la décision de rouvrir les frontières du pays a été ajournée. Ce même comité est revenu à la charge, mi-janvier, et a préconisé une ouverture des frontières dès la fin du mois. Cependant, le gouvernement reste pour l'instant indécis.
Le Premier ministre marocain Aziz Akhannouch a annoncé sur des chaines de télévision locales que la question des frontières fait partie des préoccupations de son gouvernement. Il a également indiqué que l’Exécutif prend en considération les recommandations du Comité scientifique, en affirmant que « la décision sera prise à la toute dernière minute ». Cette déclaration sous-entend que les frontières seront rouvertes étant donné que le comité scientifique est en faveur de cette réouverture. Cependant, il est clair que ce gouvernement qui temporise peut prendre une décision opposée aux recommandations du comité scientifique, comme ça a été le cas par le passé.
Le comité scientifique avait tranché pour la réouverture des frontières marocaines
« le Comité scientifique s'attend à ce que la décision de fermeture ne soit pas prolongée, car tous les indicateurs scientifiques montrent que ce n'est pas nécessaire », avait affirmé ce comité en ajoutant que « c'est le comité ministériel qui prend la décision, mais nous attendons l'ouverture des frontières, d'autant plus que le variant Omicron, qui circule au niveau mondial, est présent actuellement au Maroc ».
Une déclaration jointe par plusieurs spécialistes qui ont souligné que « l'entrée au Maroc de citoyens marocains ou de touristes étrangers totalement vaccinés et avec un test négatif est moins dangereuse d'un point de vue épidémiologique que la présence de citoyens ou résidents dont la vaccination est incomplète et qui ne respectent pas les mesures ».
Il faut dire que cette décision est très attendue dans une conjoncture économique difficile, notamment dans le secteur du tourisme marocain, qui souffre de cette fermeture. Les opérateurs économiques espèrent que les autorités marocaines ont compris que la fermeture des frontières a fait beaucoup de mal au pays et qu'elles vont opter pour le sauvetage du secteur touristique et d'autres encore qui agonisent depuis cette fermeture.
