En raison du conflit ukraino-russe, l'Europe vit sous la menace d'un arrêt des livraisons de gaz naturel russe. Pour parer à cette éventualité, l'Australie, l'un des principaux exportateurs mondiaux de gaz naturel, est disposée à venir à la rescousse de l'Europe. Les USA sont également prêts à augmenter leurs livraisons à destination de l'Europe. Cette crise se présente comme une aubaine pour l'Algérie, qui peut grignoter des parts du marché au grand fournisseur Russe.
En effet, dans les relations internationales où le pragmatisme prime, cette crise entre la Russie et l'Ukraine est une occasion pour l'Algérie d'augmenter ses livraisons de gaz vers l'Europe.
Ainsi, si l'Australie et l'Amérique se sont engagées à atténuer la baisse des livraisons russes, sur fond de crise politique avec les Européens en raison du conflit ukrainien, le moment est venu pour l'Algérie de grignoter des parts de marché au géant russe, qui a par le passé pris des parts à l'Algérie.
L'Europe à la recherche de fournisseurs plus sérieux
Dans ce contexte où les Européens et les Américains craignent que la Russie ferme les robinets si l'Occident venait à imposer des sanctions à Moscou pour une éventuelle invasion de l'Ukraine, une solution de rechange s'impose. La Russie, qui fournit environ un tiers des 450 milliards de mètres cubes de gaz naturel consommés en Europe doit être remplacée par d'autres fournisseurs.
Il faut dire également qu'une interruption des livraisons du gaz russe à destination de l'Europe porterait un coup dur à la réputation de la Russie en tant que fournisseur fiable et accélérerait les efforts des gouvernements européens à réduire leur dépendance vis-à-vis du gaz russe. Ce nouveau contexte place l'Algérie dans une situation avantageuse.
L'Algérie doit augmenter sa production et sa capacité d'exportation de gaz naturel
Cependant, la question reste posée sur les capacités de production de l'Algérie. Cette crise a du moins impacté positivement les prix du gaz. En Europe, les cours ont grimpé de 64 % en variation mensuelle et de 69 % en variation annuelle.
L'Algérie, étant un exportateur de cette matière, verra ses recettes augmenter. Une occasion d'augmenter les investissements dans le domaine pour pouvoir concurrencer les plus grands exportateurs de gaz et assurer une position confortable dans le vieux continent qui ne veut plus être pris en otage par les Russes à chaque conflit régional.
