L'économie algérienne n'est pas très impactée par la crise économique mondiale. C'est du moins ce qui est ressorti des déclarations du ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, le lundi 6 juin à Oran, qui a notamment annoncé que son ministère prévoit un taux de croissance positif au cours de l'année 2022.
Le ministre s'est exprimé à l'ouverture du 33e Congrès de l'Union générale arabe des assurances (UGAA) . Il a assuré que « L'Algérie a réussi à dépasser les répercussions de la crise sanitaire du covid-19 et les grands indices économiques sont en amélioration depuis le deuxième semestre de l'année 2021, ce qui permet de prévoir un taux de croissance de 3,4 % pour l'exercice 2022 ».
Abderrahmane Raouya a expliqué ces résultats positifs par « les dispositions de l'État pour prendre en charge les répercussions de la crise sanitaire et amortir son impact sur l'économie et les institutions algériennes, dont le rééchelonnement des dettes des entreprises et l'octroi de diverses mesures incitatives. Ces mesures ont permis de contrôler la situation économique générale et préserver les grands équilibres dans le secteur financier, dont celui des assurances et réassurances ».
Il a affirmé que « le soutien de l'État, dans le cadre de ces réformes, au partenariat entre les secteurs public et privé et l'élargissement de l'utilisation des nouvelles technologies et la numérisation dans la gestion du secteur économique » a réussi a amortir les effets de la pandémie du coronavirus. Le ministre a également promis que « les premiers résultats de ces réformes seront bientôt visibles ».
Cependant, il faut souligner que le ministre des Finances n'a pas évoqué l'inflation qui touche le pays. Une inflation mondiale qui impacte considérablement le pouvoir d'achat des Algériens et également la consommation des foyers. Les chiffres du ministre confirment les prévisions de la Banque africaine de développement, qui a affirmé que la croissance économique en Algérie en 2022 sera de 3,7 %. Cette banque a également indiqué que l'économie algérienne subira une inflation grandissante.
Cette inflation, causée par le conflit armé en Ukraine, va se répercuter sur l'économie algérienne, selon, l'expert agronome Akli Moussouni, qui avait affirmé que « toutes les filières de large consommation sans exception […] continueront de subir le maximum d'impact des événements extérieurs ».