Douze pays de l'UE veulent ériger des barrières anti-migrants à leurs frontières

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Face aux flux migratoires sans précédent enregistrés ces dernières années particulièrement depuis les pays du Maghreb, l’Europe a décidé de durcir les mesures de protection de ses frontières afin de stopper les arrivées des migrants clandestins. À cet effet, plusieurs pays de l’Union européenne (UE) veulent construire des barrières anti-migrants à leurs frontières extérieures. Ils réclament à la Commission européenne de financer leur construction.

En effet douze États de l’Union européenne ont demandé le 8 octobre à Bruxelles, siège de l’UE, de financer la construction de barrières à leurs frontières, rapporte l'AFP. L’objectif de cette mesure radicale est d’empêcher les arrivées de migrants, précise-t-on.

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Dans une lettre conjointe, les ministres de l’Intérieur de l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne et la Slovaquie ont adressé, le 8 octobre à Bruxelles, une demande de financement pour construire des barrières à leurs frontières pour empêcher les migrants de pénétrer sur leur sol.

« La surveillance des frontières n’empêche pas les tentatives de passage illégal »

Les ministres des douze pays jugent qu'« une barrière physique apparaît comme une mesure de protection des frontières efficace, qui sert les intérêts de l’ensemble de l’UE, pas seulement les États membres en première ligne ». Ils soulignent que « la surveillance des frontières n’empêche pas les tentatives de passage illégal », dans leur courrier envoyé également au vice-président de la Commission  de l’UE, Margaritis Schinas.

« Cette mesure légitime devrait faire l’objet de financements supplémentaires et adéquats dans le budget européen », demandent les ministres de l’Intérieur des douze pays qui réclament une « réponse forte pour contrer l’instrumentalisation de l’immigration illégale ».

« Aucun pays tiers ne devrait être en mesure d’utiliser notre système d’asile pour exercer des pressions politiques et faire du chantage à l’UE et ses États membres, ou d’exploiter la situation actuelle en Afghanistan », écrivent les ministres.

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La question du financement de ces barrières soulevée par l’UE

Lors de la conférence de presse organisée le 8 octobre, à l’issue de cette réunion ministérielle, la commissaire aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, a déclaré ne pas être « contre » cette idée, tout en se demandant si les fonds européens, « qui sont limités » devraient être utilisés « pour financer la construction de clôtures à la place d’autres choses tout aussi importantes ».


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