Conflit au Sahara occidental : La Tunisie affiche sa « neutralité positive »

Photo du président Kaïs Saïed

Le Conseil de sécurité de l'ONU a voté, le 29 octobre, une résolution pour proroger d'un an le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO), et ce, jusqu'au 31 octobre 2022. Sur les 15 pays membres du Conseil, 13 ont voté en faveur de la résolution présentée par les États-Unis, tandis que la Russie et la Tunisie se sont abstenues.

Les 13 voix en faveur du prolongement de la durée du mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) sont celles de la Belgique, la République dominicaine, l'Estonie, l'Allemagne, Saint-Vincent et les Grenadines, l'Indonésie, le Niger, le Vietnam, la France, le Royaume-Uni, la Chine et les États-Unis.

La résolution a exhorté « toutes les parties à œuvrer ensemble pour aider les Nations Unies à trouver une solution politique réaliste et acceptable pour les deux parties au conflit ». Le 6 octobre, le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a annoncé la nomination de Steffan de Mistura comme son envoyé personnel pour la région du Sahara pour succéder à l’Allemand Horst Köhler.

Juste après l’annonce des résultats du vote, plusieurs observateurs ont commenté la position de la Tunisie, qui a décidé de s’abstenir, et chacun y est allé de sa propre analyse pour expliquer cette position. Pour certains analystes, « en s’alignant sur la position de la Russie, qui elle aussi s’est abstenue, la Tunisie a pris parti de l’Algérie au détriment du Maroc ». Pour d’autres, par contre, « l’abstention de la Tunisie lors du vote de cette résolution sur le Sahara Occidental serait une victoire pour le Maroc, et surtout pour son projet de l'autonomie du Sahara ».

La Tunisie affirme sa « neutralité positive » dans le dossier du Sahara occidental

Face aux analyses des uns et des autres, le conseiller du président de la République tunisienne, Walid Hajem, a affirmé que « la Tunisie est attachée à ses relations fraternelles et historiques privilégiées avec tous les pays du Maghreb » et au principe de « neutralité positive » dans le dossier du Sahara occidental.

« La Tunisie considère l’espace maghrébin comme un acquis important et un choix stratégique incontournable qu’elle veille à renforcer en collaboration avec tous les pays frères de la région, partant de la conviction de l’unité du destin et de la nécessité de l’action commune pour réaliser les aspirations des peuples », a  souligné le conseiller de Kaïs Saïed dans une déclaration faite le 29 octobre à l'agence tunisienne TAP.

Walid Hajem a réaffirmé « le souci de la Tunisie de privilégier la voie du dialogue dans le dossier du Sahara occidental afin de parvenir à une solution politique satisfaisante qui renforce la stabilité de la région et ouvre des horizons prometteurs permettant de raffermir la coopération entre les pays membre de l'Union du Maghreb arabe et de consolider leurs capacités à relever les défis communs au niveau de la sécurité, de l’économie et du développement ».

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