Les investissements directs étrangers en forte chute en Algérie

Illustration : investissement en Algérie

Les investissements directs étrangers (IDE) en Algérie ont reculé d'une façon drastique en 2021. C'est ce qu'a  relevé la Banque d'Algérie dans son rapport de conjoncture sur les tendances monétaires et financières au 1er semestre 2021.

Ainsi, le flux des investissements directs étrangers (IDE) à destination de l'Algérie a reculé au cours du premier semestre 2021. Ce flux a atteint 403 millions de dollars contre 504 millions de dollars à la même période de l'année précédente, relève la Banque d'Algérie dans son rapport, soit une baisse de 20 %.

L'essentiel de ces IDE se concentre dans le secteur de l'énergie et ne contribue pas à la diversification économique. Ils ont connu une baisse graduelle en passant de 2,3 milliards de dollars en 2010 à 1,38 milliard de dollars en 2019. Un désinvestissement a même été enregistré en 2015 après le choc pétrolier de 2014.

Dans son dernier rapport 2021 sur l'investissement dans le monde, la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) a indiqué que les flux des IDE à destination de l'Algérie ont enregistré une baisse de 19 % en 2020 pour s'établir à 1,125 milliard de dollars contre 1,382 milliard de dollars en 2019.

La crise sanitaire et la législation algérienne mises en cause

Il faut signaler que cette baisse intervient dans une conjoncture mondiale difficile. La crise sanitaire a durement impacté les grandes entreprises. Ainsi, les perspectives de récession ont conduit les entreprises multinationales à réévaluer leurs nouveaux projets.

Pour l'Algérie, le climat des affaires a été malmené à des degrés considérables. Ce climat a subi plusieurs changements en raison de changement dans la législation. L'investissement en Algérie reste encore prisonnier de plusieurs contraintes d'ordre bureaucratiques, de la réglementation, du système bancaire, du transfert des dividendes, de la facturation et du taux de change.

C'est pour cela que la remise en ordre du cadre juridique et institutionnel et de la promotion de l'investissement s'avère comme une condition sine qua non de la relance économique et constitue un axe essentiel des réformes structurelles. C'est ce que prévoit le gouvernement. Cependant, les textes tardent à voir le jour. Une loi comme celle de l'investissement, très attendue par les opérateurs économiques, traîne depuis des mois, causant un retard sur plusieurs plans.

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