Rebrab perd gros avec l'interdiction d'exportation des produits de première nécessité

La dernière décision du chef de l'État d'interdire l'exportation des produits de première nécessite a lourdement impacté l'entreprise de production agro-alimentaire Cevital. Le groupe de l'homme le plus riche d'Algérie, Issad Rebrab, se retrouve dans une situation difficile qui se répercute sur les travailleurs de l'entreprise.

Ainsi, Cevital subit de plein fouet la décision d'interdire l'exportation des produits de première nécessité. Une raffinerie de sucre du groupe se trouve  à l’arrêt et plus de 1000 postes de travail sont menacés. Cette situation est une conséquence directe de la décision du gouvernement d’interdire l’exportation des produits transformés localement avec des matières premières importées.

Ce groupe de l'agro-alimentaire est le plus touché par cette mesure. Il est le principal producteur d'huile, avec 570'000 tonnes annuellement, et de sucre (2 millions de tonnes). Cevital est le premier exportateur algérien de ces dorées.

La décision du gouvernement met fin à l'exportation de 800'000 tonnes d’huile et de sucre par année, selon des chiffres donnés par le journal Jeune Afrique. Cevital, qui compte sur les rentes de l'exportation pour refluer ses caisses, se retrouve donc avec un surplus de productions.

Pour éviter de stoker sa production, l'entreprise a décidé de mettre l'une de ses raffinerie à l’arrêt. Il s'agit de la raffinerie de sucre de Béjaïa, qui emploie plus de 800 travailleurs. Le journal Jeune Afrique affirme que cette usine est à l’arrêt depuis quelques jours.

Il faut dire qu'en plus des emplois directs menacés, 2000 emplois indirects risquent également de subir le même sort si cette décision n'est pas révisée.

Interdiction d'exportation des produits dont la matière première n'est pas produite localement

Il faut rappeler qu'Abdelmadjid Tebboune a ordonné, le 13 mars, l'interdiction de l'exportation de plusieurs produits de consommation dont la matière première est importée par le pays.

« Sur proposition conjointe des ministres de l’Agriculture et du Commerce, le Président de la République a ordonné l’interdiction de l’exportation de tous les produits de consommation importés par l’Algérie, tels que le sucre, les pâtes, l'huile, la semoule, et tous les dérivés du blé », avait indiqué un communiqué de la Présidence algérienne.

Le chef de l'État algérien a également demandé la criminalisation de l’exportation de ces produits et a chargé le ministre de la Justice de préparer « un projet de loi incriminant l’exportation des denrées qui ne sont pas produites localement », en la qualifiant « d'un acte de sabotage de l’économie nationale ».

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