Le nouveau cafouillage enregistré autour de l'annonce du programme de vols d'Air Algérie ne laisse pas indifférent. Ni la diaspora, qui souffrent depuis la fermeture des frontières en mars 2020 ni ses représentants parmi les parlementaires ne manquent de dénoncer les revirements et l'opacité autour des voyages vers l'Algérie.
En effet, une nouvelle fois, le programme de vols supplémentaires accordés à la compagnie aérienne nationale Air Algérie a été publié, avant d'être supprimé 2 heures plus tard sans aucune explication. Cela a provoqué la colère légitime de la diaspora algérienne, qui n'a pas encore digéré l'épisode du 9 mars quand un premier programme avait été publié avant sa suppression intervenue juste après le limogeage de Aïssa Bekkaï du poste de ministre des Transports.
Nouveau programme de vols et nouveau ministre
Cette fois, la publication du nouveau programme de vols a eu lieu le jeudi 24 mars, juste avant l'annonce de la nomination du nouveau ministre des Transports Abdellah Mounji. Et situation kafkaïenne, la suppression du même programme s'est faite juste après sa nomination. Entre temps, c'est de nouveau le désarroi parmi les ressortissants algériens à l'étranger, particulièrement ceux installés en France, qui ne cessent depuis plusieurs mois de réclamer une hausse sensible du nombre de vols entre les deux pays et la desserte de nouveaux aéroports en France et en Algérie.
Il faut dire que cette question mobilise depuis plusieurs mois le député à l'Émigration Abdelouahab Yagoubi. Ce dernier, élu dans la circonscription de France-Nord, n'a pas manqué d'afficher son coup de gueule à l'occasion de cet énième incident. Il faut dire que si l'on visite sa page Facebook, l'on comprend facilement qu'il espérait une évolution heureuse dans le dossier du nombre de vols de et vers l'Algérie.
Abdelouahab Yagoubi : Entre colère et aspiration
Il est donc compréhensible qu'il soit en colère aujourd'hui après la suppression, deuxième du genre, du nouveau programme de vols. « La folie, c'est l'incapacité de communiquer. À l'heure de la transparence et des réseaux sociaux et de la demande de résultats par les concitoyens, les enjeux de communication institutionnelle sont de plus en plus prégnants : l’exemple des communiqués du ministère des Transports est foudroyant ! » a en effet publié, hier vendredi, le député Abdelouahab Yagoubi, qui conclura sa publication avec une petite note d'espoir, en précisant qu'« après la fin du weekend, la situation s'éclaircira ».
Mais comme s'il n'avait pas encore exorcisé sa grogne, le parlementaire reviendra une heure plus tard avec une seconde publication pour dire que « la pratique du racket doit cesser ». Et pour dire aussi qu'à l'annonce de l'augmentation du nombre de vols, il aspire « à la généralisation rapide des vols de tous les aéroports à l'intérieur et vers les villes européennes à forte présence de nos concitoyens ainsi que l’ouverture totale des frontières terrestres afin de rétablir le droit de libre circulation, faciliter le retour au pays et retrouver les conditions normales de voyage et à des tarifs raisonnables ».