Deux fonctionnaires de la compagnie aérienne nationale Air Algérie ont été placés en détention provisoire et 3 autres ont été mis sous contrôle judiciaire, ont rapporté, le jeudi 11 août, plusieurs sources médiatiques. Les employés sont accusés d'abus de fonction.
Les autorités algériennes ont décidé de sévir contre le comportement de certains individus assurant des fonctions au sein de l'entreprise Air Algérie. Ce comportement, dont se distinguent certains de ces fonctionnaires, a été à maintes reprises dénoncé par les voyageurs. Il faut dire que ce genre de pratique ternit l'image du transporteur algérien, qui trouve d'ailleurs toujours autant de peine à reprendre sérieusement son envol.
Accusés d'abus de fonction, deux employés d'Air Algérie ont été placés en détention provisoire par le tribunal de Senia à Oran, qui a également décidé de mettre 3 autres fonctionnaires sous contrôle judiciaire. Les 5 agents sont poursuivis dans le cadre d'une affaire de vol qui était parti quasiment vide alors que des dizaines de voyageurs attendaient à l'aéroport.
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Un vol quasi vide d'Air Algérie
Il s'agit, explique le journal arabophone Ennahar, qui a rapporté l'information le jeudi 11 août, d'une liaison Oran-Adrar effectuée il y a quelques jours par la compagnie algérienne. L'avion d'Air Algérie avait décollé à moitié vide, laissant à l'aéroport d'Oran des dizaines de passagers qui n'avaient rien compris.
Cette affaire, bien qu'elle n'ait pas ébruitée, n'est décidément pas passée inaperçue, puisque les autorités compétentes se sont saisies du dossier. Ainsi, après une enquête approfondie et des investigations menées par les services concernés, il a été décidé de saisir la justice.
D'autres têtes risquent d'ailleurs de tomber dans le cadre de cette affaire, qui rappelle les traversées maritimes d'Algérie Ferries, dont des bateaux ont pris la mer au départ de Marseille à destination d'Alger presque vides1. Des traversées que des responsables de la compagnie maritime algérienne ont chèrement payée, à l'image de son ex-directeur Kamel Issad, qui a été limogé et placé lui aussi en détention.