La situation au Sahara occidental s’est considérablement détériorée. Les hostilités entre le Maroc et le Front populaire pour la libération de la Saguía El-Hamra et du Río de Oro (Front Polisario) ont repris en raison de la violation du cessez-le-feu entre les deux parties. Dans ce contexte de violence dans les territoires sahariens occupés, le gouvernement du Canada déconseille à ses citoyens de voyager au Maroc.
En effet, dans un communiqué publié vendredi 22 juillet, le gouvernement du Canada a émis une poignée d’avertissements aux voyageurs désireux de se rendre dans cinq pays1. Il s'agit des Philippines, du Chili, de Madagascar, du Maroc, des Bahamas. Le gouvernement invite donc les voyageurs à éviter à tout prix ces destinations ou à faire preuve d’une grande prudence lors de leurs visites. Quant à l'Algérie, le gouvernement canadien se contente de signaler des zones que les touristes canadiens devraient éviter2.
Cet avertissement du gouvernement du Premier ministre Justin Trudeau, a été émis pour des raisons diverses. En ce qui concerne le Maroc, cet appel du gouvernement canadien aux voyageurs est en relation avec la situation au Sahara occidental. Ainsi, il exhorte tous les Canadiens à « faire preuve d’une grande prudence » lorsqu’ils visitent le royaume.
Vidéo Sanctions sur les visas par la France : La Tunisie exemptée
Le gouvernement canadien conseille ses citoyens « d’éviter tout voyage » avec les régions frontalières du Sahara occidental. Pour ce gouvernement, « les menaces de terrorisme et les attentats sont également dangereux pour les étrangers. Les cibles incluent souvent les bâtiments gouvernementaux, y compris les écoles, les lieux de culte, les aéroports et autres centres de transport, ainsi que les espaces publics tels que les attractions touristiques, les restaurants et les bars ».
Cet appel du gouvernement canadien peut avoir des conséquences sur le tourisme dans le royaume et également faire des émules auprès d'autres pays. Le Canada reconnait donc implicitement qu'au Sahara occidental, la situation n'est pas maîtrisée comme le prétend le Maroc. Les Sahraouis continuent à se battre pour leur autodétermination dans un contexte où les changements de position par rapport à ce dossier est monnaie courante.