« One two three, rentre dans ton pays ». Belaili victime de chants racistes en France

Youcef Belaili

Recruté à la dernière minute en janvier dernier par le club français de Brest, l'attaquant international algérien Youcef Belaili a réussi – en l'espace de quelques jours – à devenir la coqueluche des supporters brestois. Mais l'Algérien a vécu ce dimanche 20 février 2022 un cauchemar au stade de Reims à l'occasion du match qui opposait son équipe à la formation locale.

Le Stade brestois de l'international algérien Youcef Belaili a joué ce dimanche après-midi en déplacement chez le Stade de Reims un match comptant pour la 25e journée de Ligue 1 française. Une rencontre très disputée entre les deux équipes, qui luttent pour le maintien et qui s'est soldée sur un nul (1-1).

Youcef Belaili rate un penalty pour Brest contre Reims

L'international algérien Youcef Belaili, qui a rejoint le club brestois lors du dernier mercato hivernal, a encore une fois été titularisé par son coach Der Zakarian. Auteur d’une prestation moyenne, à l’image d’ailleurs de ses autres coéquipiers, Youcef Belaili aurait toutefois pu sauver son match s'il n'avait pas raté un penalty en deuxième mi-temps. Il aurait probablement pu offrir une victoire inespérée à son équipe.

En effet, alors que le score était d’un but partout, le Stade brestois 29 obtient un penalty à la 51e minute. Youcef Belaïli se charge de la sentence, mais a vu son tir repoussé par le gardien du Stade de Reims, Rajkovic.

Le ballon revient dans les pieds de l’attaquant de Brest, Satriano qui tente à son tour sa chance, mais le cuir est repoussé de nouveau par le portier adverse dans les pieds de Youcef Belaili. L’attaquant algérien avait ainsi une deuxième chance pour marquer, mais son tir est détourné sur la ligne par un défenseur de Reims.

Youcef Belaili victime de racisme de la part des supporters de Reims

Malchanceux, Youcef Belaili se voit ainsi privé de son premier but avec son nouveau club. Abattu par ce ratage et averti quelques minutes plus tard par l’arbitre, Belaili a dû céder sa place à la 72e minute.

C’est dire que rien n’a réussi à Youcef Belaili lors de ce déplacement au Stade de Reims, surtout avec tout ce qu’il avait enduré avec une partie des supporters de l’équipe adverse durant la rencontre.

En effet, Youcef Belaili a été hué par des supporters du Stade de Reims. C’est d’ailleurs ce que rapporte le magazine Onze Mondial, en citant une information du journaliste du site Médiapart Ilyes Ramdanile.

« One two three, rentre dans ton pays » – Les supporters huent Youcef Belaili

Dans un tweet publié en plein match, le journaliste de Médiapart a rapporté que Youcef Belaili a été mal accueilli par les supporters du Stade de Reims, affirmant que l’international algérien a été victime de chants racistes de la part de certains supporters rémois. « Bel accueil pour Belaili à Reims. Entre les sifflets, les doigts d’honneur et les insultes, des chants qui sentent bon le racisme : "On est en France", "One two three, rentre dans ton pays"… », écrit le journaliste Ilyes Ramdanile.

Le club de Youcef Belaili va mener une enquête

Une information qui a vite été relayée par de nombreux médias français et qui a fait le tour des réseaux sociaux. Ces faits ont suscité des réactions d’indignation chez de nombreux internautes, alors que le club de Brest a annoncé l’ouverture d’une enquête avec le club de Reims sur les « éventuelles insultes racistes » qu’aurait subies son joueur Youcef Belaili.

« Nous avons entendu parler de ces éventuelles insultes racistes. Nous ne réagirons pas à chaud et nous allons mener l'enquête en collaboration avec le club de Reims pour établir les actions éventuelles à mener », a indiqué a le directeur sportif de Brest, Grégory Lorenzi, au journal Le Figaro.

Des insultes racistes que le journaliste de Médiapart a tenu à confirmer à nouveau quelques heures après la fin du match. « Assez drôle (mais prévisible) de voir des supporters rémois sous ce tweet relativiser voire nier des faits survenus sous mes yeux, confirmés par plusieurs personnes à proximité », écrit encore Ilyes Ramdanile sur son compte Twitter.

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