La guerre médiatique et psychologique a déjà commencé, en prévision du match de la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe du Monde. Match qui opposera l'Algérie et le Burkina Faso. Les deux équipes, qui se partagent la tête du Groupe A, vont s'affronter le 14 novembre dans une finale qui ne permet aucun faux pas.

En effet, c'est le sélectionneur de l'équipe du Burkina Faso, Kamou Malo, qui a lancé les hostilités en tenant des propos pas très tendres à l'égard de l'Équipe d'Algérie et du sélectionneur Djamel Belmadi. Notamment, quand il a commenté l'après-match du 7 septembre qui a eu lieu à Marrakech, au Maroc, trouvant que les Algériens manquaient d'humilité.

L'équipe d'Algérie « manque d'humilité »

« J’ai toujours été serein, je ne vois pas pourquoi je devrais trembler face à l’Algérie. Ils peuvent avoir plus d’arguments que nous, mais le match se jouera sur la vérité du jour du match, et du terrain. J'ai ressenti un vrai manque d’humilité de leur part et envers nous, ils croyaient qu’ils allaient nous marcher dessus. Après ce nul, ils disaient qu'ils étaient mécontents, qu'ils allaient porter plainte contre les arbitres, etc… Tout cela est un manque d’humilité et un manque de respect pour nous. C’est pour cela que je dis qu’il faut travailler pour mettre la pression sur notre groupe. Pour l'instant, laissons les Algériens dans leur confort. Je préfère voir le match du Niger, car c’est ce match qui va nous amener vers cette petite finale contre l’Algérie. Si je gagne face au Niger, je serais à 13 points et à égalité avec l’Algérie », a en effet déclaré Kamou Malo à BF1, une chaîne burkinabè.

Le sélectionneur des Étalons poursuit : « Tenir tête à cette équipe algérienne est, en soi, un aboutissement, mais si on avait gagné, j’aurais dit que c’était notre match le plus abouti. Même si nous pensons à aller au Qatar avec les garçons, nous ne le dirons pas au micro parce qu'il faut avant tout prouver qu’on a envie d’y aller. Je préfère mal jouer, mais gagner en Algérie. D'ailleurs, la presse algérienne publie certaines de mes déclarations qui sont parues ici, chez nous, pour rendre notre match retour difficile. Il ne faut pas que l'on s'expose trop, parce que les Algériens nous suivent. Trop parler de ce match, c'est leur donner des informations ».

Guerre psychologique façon football africain

Il est vrai que ce genre de guerre psychologique a toujours existé en Afrique, notamment à la veille de matchs cruciaux, comme celui qui opposera les Fennecs et les Étalons, le 14 novembre prochain au stade Mustapha-Tchaker de Blida. Mais, il est étonnant que ce soit l'oeuvre du sélectionneur. C'est inhabituel, puisque ce genre d'hostilités sont souvent l'œuvre des dirigeants des fédérations ou des médias.

Les Algériens et les Burkinabès s'affronteront le 14 novembre dans le cadre de la 6e et dernière journée du second tour des éliminatoires de la Coupe du Monde qui aura lieu en novembre-décembre 2022 au Qatar. Mais avant cette confrontation, les Étalons accueilleront le Niger et les Fennecs se déplaceront en Égypte pour y affronter Djibouti. À moins que les Djiboutiens délocalisent la rencontre vers Marrakech, dans une autre guerre psychologique.

D'autre part, les Algériens pourraient demander à la Confédération africaine de football (CAF) de reporter le match contre le Burkina Faso de 2 jours. C'est-à-dire jouer le 16 novembre au lieu du 14. Cela permettra d'achever les travaux de rénovation de la pelouse du stade Mustapha-Tchaker de Blida, mais aussi aux poulains de Belmadi de récupérer de leur déplacement au Caire.